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Goldorak


Vous êtes toute une armée, je suis mon propre soldat.

Le Roi Arthur, La légende d’Excalibur - Guy Ritchie

C’est au sein du collectif d’artistes - A Bisto de Nas - que je suis revenu sur mes années d’enfance.

TRANSFORMATION !

Les premiers animés diffusés à la télévision ont laissé en moi des éclats de lumière.
Je me revois, enfant, hypnotisé par ces scènes de combat aux airs de légende, où l’on criait Fulguropoing ! ou Astérohache ! et l’impossible devenait soudain réel.

Ces réminiscences, gravées dans ma mémoire comme des tatouages d’enfance, m’ont naturellement conduit à revisiter le mythe de Goldorak, non pas comme un simple hommage nostalgique, mais comme un voyage — artistique, symbolique, temporel.

Pour rester fidèle à l’âme japonaise de ce géant d’acier, je me suis replongé dans les estampes de la période Hokusai. Puis, j’ai laissé Goldorak traverser les époques,
jusqu’aux débuts de la photographie, en réinterprétant la célèbre prise de vue du Times Magazine (1932), où les ouvriers suspendus dans le vide construisent le Rockefeller Center.
Une autre forme de robotique humaine, de bravoure anonyme.

Je suis ensuite remonté plus loin encore dans le temps, vers le médiéval, vers l’archaïque, vers les mythes. J’ai redonné à Goldorak un trait plus brut, plus nomade — presque tribal.
Ainsi est né Goldorak Berseker, mi-machine, mi-légende, porté par les vents des peuples.

À ce jour, l’exposition Goldorak a déjà été reconduite quatre fois.
Et peut-être renaîtra-t-elle encore, car Goldorak n’est pas qu’un souvenir animé : il est un totem, un fragment de mémoire collective.